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Un sonia de Manouna Orti
Traduida de la lingua franses e composada
par Michel Gaillard, 1982
En acel tempo me ia abita, sur un cason vea, un sala multe streta; e la fenetra, tan basa, mostra a su un jardin esotica de do la lianas trepa, asende e intermisca con la edera asta la leto, e los penetra la telas verde fisante a la mur la “arbor de vive” tradisional; direta a mea adormi, la formicas invade mea sala.
De la vitreria, on persepi la mar… Asta aora, nunca me ia nota… La vila ia migi, ja gastada cuasi intera. Cuando on puxa la paneles, los distanti silente e los desfisa; cada de los afonda a via… Tan a via ce me deteta apena los flotante en la nonpesa.
Sur acel borda de la teraza do me sede al venta, me gusta zelosa la vertije de la vacua. Me vijila la construi torseda sur la roca presipe a borda del abiso.
La stela de norde comensa pulsa, jala pos negra sur sua xaceria do la cuadretas es movente, en ce la peones resta stable. «Iαω, dabadabada, ιαω! Fa tua turna, jua!» la coro del sielo canta, « Iαω dabadabada! »
De la alta, la strada apare, tan strana cuadretida con jala e negra, como sur esta foto brunida par la anios; sur acel, on no duta, el ia debe encontra tu cuando el ia abri esta album de familia. Ma esce lo ia es la sua, o la tua, o acel de cualce otra ta consernada? (Esta aveni serta afeta tu, aparente alora como areolada con un tinje supranatural.)
En acel vila mesma, algun pasa la ponte en lenio japanes, a pos el vade e vaga en la ruetas curva inclinada longo sua tendes natural, creante plazas miniatur cuando los lisca en lunlotra, crusante se sin sesa per formi alga rede plu densa, plu e plu, distantinte o prosiminte el ci ta sede al move como un resulta de un jeta de dado, en ce en mea sala de la sielo sete, me pare regardeta con distrae esta covre estendeda del disco juante sur la fonograf la partitur de esta sonia. A interna de la covre, on imajina la spiral de un jua del ganso. A supra, la oios, intensa, laborosa, ta estrae de un nebla artosa: Veni e aveni.
Belvédère - Michel Gaillard (1982): À cette époque je nichais sur un vieil immeuble : ma chambre était très étroite et la fenêtre, très basse, donnait sur un jardin exotique d’où les lianes montaient et s’enchevêtraient dans les lierres jusqu’à mon lit, s’infiltrant dans les tentures vertes portant l’impression de l’arbre de vie traditionnel ; quand je m’assoupissais,les fourmis envahissaient la pièce. / De la verrière, on aperçoit la mer… Je n’avais jamais remarqué. La ville s’est presque entièrement désagrégée. Quand je pousse les volets, ils s’éloignent sans bruit et se détachent ; chacun se noie de son côté, si loin que j’ai peine à les discerner encore flotter dans l’apesanteur. / Sur le rebord de la terrasse où je me livre aux vents, je goûte avidement au vertige du vide. Je guette la maison biscornue sur son roc à pic au bord de l’abîme. / L’étoile polaire se met à scintiller, jaune puis noire sur son damier où les cases changent de place, mais les pions restent fixes. « Iαω, dabadabada, ιαω ! Souffler n’est pas jouer, » chante le chœur céleste, « ιαω dabadabada ! » / Vue de haut,la rue apparaît étrangement quadrillée en jaune et noir, comme sur un cliché roussi par le temps sur lequel précisément il avait dû te trouver en feuilletant un album de famille. Mais était-ce de la sienne, de la tienne ou de celle de quelqu’un d’autre qu’il s’agissait ? (L’événement ne laisse de prendre une importance accrue sous un halo coloré de teintes surnaturelles.) / Dans la ville elle-même, l’être franchit le pont de bois japonais, puis il ou elle flâne dans les ruelles qui s’incurvent dans leurs pentes mouvantes naturelles, créant des places miniatures quand elles glissent les unes dans les autres, se recoupant sans cesse pour former tout un réseau de plus en plus dense, éloignant ou rapprochant quiconque s’y laisse porter comme par le chiffre d’un coup de dé, / cependant que dans ma chambre du septième ciel, je semble parcourir distraitement l’enveloppe déployée du disque jouant sur mon gramophone la bande originale de ce rêve. À l’intérieur de la pochette on imagine la spirale d’un jeu de l’oie au-dessus de laquelle le regard scrute le titre jusqu’à extraire d’un flou artistique abusif : « Aléa et venues ».
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Lo ia es automatada jenerada de la paje corespondente en la Vici de Elefen a 28 novembre 2024 (08:56 UTC).