PESETAS DE PROSA POESIAL
1. La stranjer ⋅ 2. La despera de la fem vea ⋅ 7. La fol e la Venus ⋅ 8. La can e la botela ⋅ 23. Enebria ⋅ 41. La porto ⋅ 43. La xutor cavalerin ⋅ 44. La sopa e la nubes

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La fol e la Venus

La fol e la Venus (Le Fou et la Vénus) es un poesia scriveda par Charles Baudelaire
e publicida en 1869 en la colie Petits Poèmes en prose.
Traduida par Andrew Burns.

O, un dia tan amirable! La parce vasta desmaia su la oio ardente de la sol, como la jovenia su la domina de Ama.

La estasia universal de la cosas no espresa se par ruido; la acuas mesma es como dorminte. Multe diferente de festas umana, esta es un orjia silente.

Lo pare ce un lus sempre cresente fa ce la ojetos sintili plu e plu; ce la flores stimulada arde con la desira per compete con la azul de la sielo par la enerjia de sua colores, e ce la caldia, fante la parfumes a vidable , fa ce los asende a la stelas como fumas.

Ma, en esta joia universal, me ia persepi un esente dolente.

A la pedes de un Venus enorme, un de acel foles artifis, un de acel bufones volente encargada con fa ce la res rie cuando la Repenti o la Noia osese los, vestida en vestes briliante e riable, con xapo de cornos e campanetas, intera acrupida contra la pedestal, leva oios plen de larmas a la Diva nonmortal.

E sua oios dise: — “Me es la plu ultima e la plu solitar de la umanas, privada de ama e amia, e multe inferior en esta a la plu nonperfeta de la animales. Ma me es creada, ance me, per comprende e senti la Belia nonmortal! A! Diva! Ave compatia per mea tristia e mea delira!”

Ma la Venus nonpasable regarda distante alga cosa nonconoseda, con sua oios de marmo.

Quelle admirable journée ! Le vaste parc se pâme sous l’œil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l’Amour.

L’extase universelle des choses ne s’exprime par aucun bruit ; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c’est ici une orgie silencieuse.

On dirait qu’une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets ; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l’azur du ciel par l’énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l’astre comme des fumées.

Cependant, dans cette jouissance universelle, j’ai aperçu un être affligé.

Aux pieds d’une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l’Ennui les obsède, affublé d’un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des yeux pleins de larmes vers l’immortelle Déesse.

Et ses yeux disent : — « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d’amour et d’amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l’immortelle Beauté ! Ah ! Déesse ! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire ! »

Mais l’implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre.

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Lo ia es automata jenerada de la paje corespondente en la Vici de Elefen a 5 julio 2025 (11:48 UTC).