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La femes pasante

par Antoine Pol (1888-1971) – musicida e cantada par Georges Brassens en 1972

Traduida de la lingua franses par Patrick Chevin

Me dedica esta poesia
A tota la femes amada
Tra alga momentos secreta
Aceles conosed’ apena
Ma ci otra fortuna prende
Ci resta per sempre perdeda

Acel ci on vide en mostra
Un second’ a sua fenetra
E ci tan pronto disipe se
De ci grasil la silueta
Es tan airal e tan perfeta
Ce on pote sola saisi se

A la companior de viaja
De ci l’oios, bel panorama
Fa pare tro curta la via
Cisa ci sola nos comprende
E an tal lasa el desende
Sin ce nos ta toca la man

Aceles ci otra ia prende
E ci, vivente oras sombre
A lado d’un tro diferente
Ia per nonusosa frivolia
Lasa vide la melancolia
De un futur tro desperante

Imajes cara videtada
Esperas pronto deludeda
Vos va es oblidada doman
E an si la felisia veni
On alora rara reteni
La episodios de la via

Ma si on ia fali la vive
On sonia con alga jelosia
Tot’ acel felisias acaso
Acel besas non ospitada
La cores cual probabl’ espeta
La oios cual on no vide plu

Alor’ a seras de fatiga
E poplante la solitaria
Per fantasmas de la suvenir
On plora la labios asente
De tot’ acel belas pasante
Cual on no ia sabe reteni.

Les PassantesAntoine Pol (1911): Je veux dédier ce poème / À toutes les femmes qu’on aime / Pendant quelques instants secrets, / À celles qu’on connaît à peine, / Qu’un destin différent entraîne / Et qu’on ne retrouve jamais. / / À celle qu’on voit apparaître / Une seconde à la fenêtre / Et qui, preste, s’évanouit, / Mais dont la svelte silhouette / Est si gracieuse et fluette / Qu’on en demeure épanoui. / / À la compagne de voyage / Dont les yeux, charmant paysage, / Font paraître court le chemin ; / Qu’on est seul peut-être à comprendre, / Et qu’on laisse pourtant descendre / Sans avoir effleuré sa main. / / À celles qui sont déjà prises, / Et qui, vivant des heures grises / Près d’un être trop différent, / Vous ont, inutile folie, / Laissé voir la mélancolie / D’un avenir désespérant. / / Chères images aperçues, / Espérances d’un jour déçues, / Vous serez dans l’oubli demain ; / Pour peu que le bonheur survienne, / Il est rare qu’on se souvienne / Des épisodes du chemin. / / Mais si l’on a manqué sa vie, / On songe, avec un peu d’envie, / À tous ces bonheurs entrevus, / Aux cœurs qui doivent vous attendre, / Aux baisers qu’on n’osa pas prendre, / Aux yeux qu’on n’a jamais revus. / / Alors, aux soirs de lassitude, / Tout en peuplant sa solitude / Des fantômes du souvenir, / On pleure les lèvres absentes / De toutes les belles passantes / Que l’on n’a pas su retenir.

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Lo ia es automatada jenerada de la paje corespondente en la Vici de Elefen a 8 novembre 2024 (12:32 UTC).