LETERATUR
Testos orijinal · Cantas traduida · Dramas traduida · Naras traduida · Poesias traduida · Sitas traduida · Testos diversa

La grilo

par Jean-Pierre Claris de Florian

Mostra ance la testo orijinal

traduida par Sunido

Un grilo peti e compatable,
ascondeda en la erba florosa,
regarda un papilio
brincante en la prado.
La inseto con alas brilia con colores luminosa;
la azul, la purpur e la oro brilia sur se alas;
joven, bela, refinada, el core de flores a flores,
el prende e abandona la plu belas.
Ai! la grilo dise, se destina e lo de me
es tan diferente! Dama Natur
ia fa tota per el, e no cosa per me.
Me ave no talento, e an min belia.
Nun atende me, e on iniora me en esta mundo:
ta es plu bon si me no esiste.
Un pauvre petit grillon
caché dans l’herbe fleurie
regardait un papillon
voltigeant dans la prairie.
L’insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
l’azur, la pourpre et l’or éclataient sur ses ailes ;
jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs,
prenant et quittant les plus belles.
Ah! disait le grillon, que son sort et le mien
sont différents ! Dame nature
pour lui fit tout, et pour moi rien.
Je n’ai point de talent, encor moins de figure.
Nul ne prend garde à moi, l’on m’ignore ici-bas :
autant vaudrait n’exister pas.
En cuando el parla, en la prado
un grupo de enfantes ariva:
sin retarda los es corente
pos esta papilio ci tota de los desira.
Xapos, teletas, xapetas, es usada per catura el;
la inseto atenta futil evita los,
el deveni pronto la concista de los.
La un saisi el a la ala, un otra a la corpo;
un tre ariva, e prende el a la testa:
tan multe atentas no es nesesada
per lasera la animal compatable.
O o! la grilo dise, me no plu es triste;
la brilia en la mundo costa tro multe.
Me va gusta tan multe me retira profonda!
Per vive felis, ta ce nos vive ascondeda.
Comme il parlait, dans la prairie
arrive une troupe d’enfants :
aussitôt les voilà courants
après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l’attraper ;
l’insecte vainement cherche à leur échapper,
il devient bientôt leur conquête.
L’un le saisit par l’aile, un autre par le corps ;
un troisième survient, et le prend par la tête :
il ne fallait pas tant d’efforts
pour déchirer la pauvre bête.
Oh! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.

Esta paje es presentada con la lisensa CC Attribution-Share Alike 4.0 International.
Lo ia es automatada jenerada de la paje corespondente en la Vici de Elefen a 23 marto 2024 (17:14 UTC).